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VSS : toujours pas assez d'argent pour lutter efficacement, 25 novembre : rappel des chiffres, COP29 : la COP de la domination, Italie : le ministre de l'Education a enterré le patriarcat (non)...

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10 min ⋅ 28/11/2024

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Grande cause cherche vrais moyens

Alors que le scénario d’un recours au 49.3 sur les textes budgétaires se précise et que le vote d’une motion de censure est de plus en plus plausible, les inquiétudes des associations féministes augmentent. Et pour cause, outre l’incertitude qui règne sur l’adoption du budget de l’État, d’année en année les moyens des associations de lutte contre les violences sexuelles et sexistes n’augmentent pas suffisamment alors que leurs activités et dépenses ne cessent de croître. Les violences ne reculent pas et les droits des femmes et des personnes LGBTQIA+ sont toujours plus menacés par l’avancée de l’extrême droite et les attaques réactionnaires à l'œuvre dans nos institutions. 

Face à cette situation les associations spécialisées alertent les pouvoirs publics depuis des décennies : il faut beaucoup, beaucoup plus de moyens financiers pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles. Et malgré les travaux chiffrés, les tribunes, les interpellations, les manifestations, etc. les moyens demeurent insuffisants. Nous ne sommes pas les premières à dénoncer l’hypocrisie du gouvernement et du président de la République en la matière, mais il ne faut pas non plus que nous soyons les dernières car la situation ne cesse de s’empirer pour les associations alors que les violences ne reculent pas. 

Dans le projet de loi de finances pour 2025, le gouvernement a prévu d’augmenter les crédits du secrétariat d’État de la “grande cause du quinquennat” de 10% afin de passer de 77,4 millions d’euros en 2024 à 85,11 millions en 2025. À cela s’ajoutent d’autres enveloppes, réparties dans différents ministères, tant et si bien qu’entre les différents programmes, le budget consacré à la lutte contre les violences est estimé à 250 millions d’euros. 

De quoi se plaint-on allez-vous me dire ? Déjà, ce budget est bien en dessous de ce que préconise la Fondation des femmes pour lutter contre les violences, à savoir 2,6 milliards d’euros. Ensuite, les dépenses des associations explosent : elles doivent répondre à de plus en plus de demandes, elles se voient confier de nouvelles missions et dispositifs (comme la gestion des téléphones grave danger), leurs coûts de fonctionnement - comme la majeur partie des structures - augmentent… Et ces éléments là sont rarement pris en compte par les pouvoirs publics qui sont davantage concentrés sur leurs éléments de langage et leur communication.  

Plus récemment, certaines associations ont alerté les élu·es et le gouvernement sur le poids financier supplémentaire qu’elles vont devoir assumer suite à l’extension de la “prime Ségur” pour leurs salarié·es. Bien que ce soit une mesure qu’elles ont porté, les associations sont aujourd’hui très inquiètes car le gouvernement n’a annoncé aucune compensation financière pour les aider à payer cette prime. Or, certaines structures, déjà soumises à des contraintes budgétaires importantes, ne vont pas pouvoir assurer cette charge supplémentaire et le risque est de les voir réduire leur masse salariale, voire de devoir mettre la clef sous la porte… 

Interpellé sur la nécessité de mettre en place une loi cadre, réclamée par de nombreuses associations et militantes, et l’augmentation du budget consacré à la lutte contre les violences sexuelles et sexiste, lors des questions au gouvernement mardi dernier, le gouvernement a jugé que ce n’était pas prioritaire : “Même si l’objectif d’une loi-cadre est louable, avant d’envisager une nouvelle loi, il nous semble prioritaire de consolider la mise en œuvre des dernières qui ont été votées, huit je le rappelle”, a déclaré le ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Égalité entre les femmes et les hommes. Étonnant comme argument quand l’on voit qu’en matière d’immigration le gouvernement est prêt à dégainer une loi tous les quatre matins… 


Le 25 novembre

Comme tous les mois de novembre depuis quelques années, nous sommes descendues, plus nombreuses chaque année, pour défendre les droits des femmes et dénoncer les violences sexistes et sexuelles. En effet, le 25 novembre est, depuis 1993, la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Lancée dans le sillage de la Déclaration de l’Onu, sur l’élimination de violence faites aux femmes cette date est un hommage à l’assassinat des sœurs Mirabal, trois militantes dominicaines assassinées le 25 novembre 1960 sur les ordres du dictateur Rafael Trufillo.   

Plus de 30 ans après, et même si la foule de femmes toujours plus nombreuses à se mobiliser réchauffe les cœurs, il est difficile de ne pas se montrer défaitiste. Célébrer cette journée, en plein procès Mazan, après les révélations sur l’Abbé Pierre, et alors que les élections américaines ont marqué un retour en arrière colossal, a tout d’une gageure.

En France qu’en est-il ?

Il est très difficile d’estimer l’ampleur et les véritables chiffres des violences sexistes et sexuelles. D’abord parce que les femmes, souvent, ne portent pas plainte. Les principales données dont on dispose proviennent de deux rapports annuels effectués par le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI). 

Les premiers chiffres sont ceux du Bilan statistique « Insécurité et délinquance » fondé sur les plaintes enregistrées par la police ou la gendarmerie.

D’autres proviennent d’un rapport dit « de victimisation » basé sur le vécu et le ressenti en matière de sécurité et sur un échantillonnage de personnes âgées entre 18 à 74 ans, interrogées sur les violences dont elles ont été victimes au cours de leur vie.

Pour les violences sexuelles

Selon la dernière enquête de « ressenti » datant de 2023, 270 000 femmes affirment avoir été victimes de violences sexuelles et physiques. Et 1,14 million d’agressions non physiques.

Les données des forces de l’ordre font état de 114 000 plaintes enregistrées en 2023 dont 65300 par des mineurs. Sur les 76 621 personnes mises en cause par la police, 96% sont des hommes.

Pour les féminicides

En 2023, selon le ministère de l’Intérieur, 93 femmes ont été tuées par leur conjoint et 319 ont été victimes de tentatives de féminicides. Ces chiffres font débat puisque ceux de l’Association Nous toutes, font état de 135 féminicides en 2023 et de 122 en 2024 à date du 20 novembre. 

Pour les violences conjugales

Selon une enquête du ministère de l'Intérieur de 2021, 3,6 millions de femmes âgées de 18 à 74 ans déclarent avoir été victime de violence de la part de leur partenaire.

Concernant le sexisme

57% des femmes se disent victimes de violence sexistes au quotidien, le plus souvent dans l’exercice de leur profession. 41% se plaignent de gestes déplacés et de sifflements dans la rue. Et 29% de remarques inappropriées sur leurs vêtements et leur physique.

La plupart de ces chiffres sont en hausses depuis 2016, sans doute parce que la déflagration #metoo a « libéré » la parole des femmes autant qu’elle a obligé certains (et certaines à l’entendre).

L’objectif de cet état des lieux n’est pas de se donner encore plus de raison d’être désespérées et en colère. Au contraire, de ces chiffres découlent un arsenal législatif qui, bien qu’insuffisant, ne cesse de s’étoffer. Des mesures sont prises, de l’argent est investi. Trop peu, beaucoup trop peu et trop lentement. Mais les femmes luttent, la société lutte.

Si cela nous semblait nécessaire de revenir sur ces chiffres, c’est aussi parce qu’il nous paraît important de nommer les choses. « Féminicides », « violences sexistes », « viols », « tentatives de viol ». Et même des termes et expressions « empêcher de travailler », « attouchements », « mépris », « humiliations », « abus », « agression », « coup de poing », « insultes », « abus de pouvoir »… Des mots moches et violents mais dont nous devons comprendre la signification si nous voulons que les choses changent, si nous voulons même à petite échelle, même modestement reprendre un peu de place et de pouvoir. 

Il y a soixante-trois ans, les sœurs Mirabal sont mortes en martyr, d’autres ont péri avant elles, et d’autres continuent de mourir. Quel serait un monde où ces chiffres n’existeraient plus ? Où les violences contre les femmes auraient disparu ? Où la société ne laisserait plus faire ? Où les femmes et les hommes seraient traités de la même manière, où les femmes entreraient dans la vie allégée du fardeau de devoir veiller sans cesse à leur propre sécurité ? 

La route vers ce monde fantasmé paraît bien long, alors en attendant d’y parvenir et pour y parvenir, celles qui le peuvent continuent de lutter, d’autres les accompagnent et les aiment, d’autres encore sans même le savoir, par leur simple présence, par une action à l’air anodin, apportent une aide précieuse. L’essentiel, c’est d’avancer.  

Italie : Le patriarcat est mort ! Vive le patriarcat !

Vous avez sûrement vu passer cette vidéo polémique dans laquelle Giuseppe Valditara, le ministre de l’Education italien a déclaré que « le patriarcat n’existait plus ». Selon lui, le patriarcat est mort il y a 50 ans quand le droit de la famille a été réformé en Italie car les époux sont depuis à égalité en droits et devoirs devant la loi. Voici la vidéo.

Pour le ministre, le patriarcat est donc mort car il n’a plus lieu d’être juridiquement. Or en Italie, le ministère de l’Intérieur décompte 84 féminicides depuis le début de l’année ; des initiatives se multiplient pour contrer les conséquences du patriarcat, de ses violences sous toutes ses formes et même la présidente Georgia Meloni conçoit que la violence à l’encontre des femmes soit bien une « plaie sociale et culturelle ». Le 25 novembre, le tribunal de Milan a condamné à perpétuité un homme pour le meurtre de sa fiancée enceinte de 7 mois. Le même jour, le parquet de Venise a requis la prison à vie pour un autre homme accusé d’avoir tué sa compagne de plusieurs coups de couteau.

Très critiqué, le ministre a souhaité insister sur le fait qu’il parlait bien de l’angle juridique et non culturel du patriarcat. Mais il est allé plus loin dans sa déclaration aux députés en affirmant la chose suivante aux « nouveaux entrants en Italie » : « Notre Constitution n’admet pas les discriminations fondées sur le sexe […] Il ne faut pas se voiler la face : l’augmentation des phénomènes de violence sexuelle est aussi liée à une forme de marginalité et de déviance qui dérivent en quelque sorte de l’immigration illégale ».

« En quelque sorte » ; l’amalgame est lâché, sans fondement. Et pour soutenir son ministre, Georgia Meloni a déclaré qu’il « existait sûrement » des données qui pointent également vers une incidence significative de l’immigration clandestine massive dans ce domaine. D’ailleurs, c’était l’un de ses angles de campagne en 2022 quand elle a utilisé la vidéo d’un viol commis en pleine rue pour exposer son plan sécuritaire.

En réalité et selon le Corriere Della Serra, “Il est abusif de dire que les étrangers sont responsables de cela : selon l’Istat [Institut national de statistique italien], en 2022 (date des dernières données disponibles), 93,9 % des femmes italiennes assassinées ont été tuées par des Italiens. Le reste ne sert qu’à alimenter une certaine propagande fondée sur des ‘perceptions’.” Ces approximations voulues par le ministre de l’Education et la présidente montrent à quel point la croyance influence la perception de la réalité et en fait des réalités politiques. 

Rappelons les faits, déjà publiés par Politis en mars dernier. Aujourd’hui, dans certaines régions d’Italie où les partis d’extrême droite sont présents et en majorité, l’accès à l’avortement est largement contraint et la priorité est ailleurs. Dans le Piémont par exemple, la région dirigée par le parti de Georgia Meloni a injecté 1 million d’euros d’argent public pour soutenir les femmes enceintes et mettre en place des « salles d’écoute » pour que les femmes puissent renoncer à leur décision d’avorter. Le sénat italien a également adopté une loi le mois dernier qui pénalise la gestation pour autrui (GPA) même à l’étranger. La GPA y est d’ailleurs qualifiée de « crime universel » , au même titre la pédocriminalité et le génocide.

Ce qui est aujourd’hui dommageable, outre les opinions sur la GPA et les droits des femmes, c’est que le ministre et sa présidente ne considèrent même plus qu’il soit important de s’appuyer sur la réalité des faits pour gouverner un pays. 

Domination climatique

Chaque année se tient une COP, diminutif pour Conférences des Parties sur les changements climatiques ou Conference Of the Parties. La COP 29 s’est tenue lors de ce mois de novembre à Bakou en Azerbaïdjan.

Le choix du pays d’accueil fait polémique pour trois raisons. La première est que le pays est un gros exportateur de pétrole et de gaz que le président a qualifié de « don de dieu ». Cela représente 90% des revenus du pays. Cependant, le fonctionnement impose de faire tourner la présidence de la COP entre les cinq régions reconnues de l'ONU (l'Afrique, l'Asie, l'Amérique latine et les Caraïbes, l'Europe centrale et orientale et l'Europe occidentale et autres). Le lieu d’accueil tient donc plus de la règle que du choix et tous les pays sont consommateurs de ces hydrocarbures.   

La seconde polémique concerne les droits humains. En effet, Human Rights Watch et Freedom Now accusent les autorités azerbaïdjanaises d’arrêter des dizaines de militant·es, notamment écologistes, pour les réduire au silence. Il y a encore quelques mois, un défenseur des droits de l’humain et de l’environnement a été emprisonné, deux mois après avoir cofondé une association pour défendre les libertés civiques et la justice environnementale en Azerbaïdjan. Quand on sait que près de 200 défenseureuses de l'environnement ont été assassiné·es dans le monde en 2023 et que les niveaux de surveillance dans les pays de l'Union européenne sont de plus en plus draconiens, le questionnement de l’accueil de la COP par l’Azerbaïdjan prend une autre tournure.  

Enfin, la troisième polémique se focalise sur l’absence des chef·fes d’Etat des pays parmi les plus émetteurs de GES (gaz à effet de serre). Ce désintérêt montre un clair mépris de la lutte contre le changement climatique et l’indifférence de l’impact de celui-ci sur les pays les plus vulnérables. Le président américain Joe Biden, qui vient de voir l’élection de Donald Trump aux États-Unis, n’a pas fait l’effort de venir. Tout comme le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa et le Premier ministre australien, Anthony Albanese. Les Européens ne seront guère mieux représentés puisque la présidente de la Commission européenne, Ursula Van Der Leyen, concentrée sur le lancement de son second mandat, ne se rendra pas à Bakou. Pas plus que le chancelier allemand, Olaf Scholz ou Emmanuel Macron qui a oublié son « Make the Planet Great Again ».

Les pays les plus vulnérables au changement climatique sont proportionnellement les plus pauvres ou sont des États insulaires. Ceux-ci sont confrontés de plein fouet par les conséquences de la modification du climat en subissant des tempêtes, inondations, sécheresses ou autres, plus fréquentes, plus violentes et plus meurtrières. Leur survie est menacée, tout comme la subsistance alimentaire des populations, leur économie ou leur bonne santé. Dans ces pays, ce sont les plus pauvres, les femmes et les enfants, qui en sont les premières victimes. En effet, l’ONU rappelle que 80 % des personnes déplacées par les catastrophes et les changements climatiques dans le monde sont des femmes et des filles.  

Malgré ce constat, la finalité des négociations de la COP 29, ne reflète pas la nécessité de concentrer les efforts mondiaux sur les pays les plus impactés. Les échanges ont été très tendus entre les pays en développement et les pays nord. L’accord qui a abouti dans la douleur est décevant, dérisoire voire grossier. Les pays riches se sont engagés à verser seulement 300 milliards de dollars par an d’ici 2035 pour aider les pays en développement à s’adapter au changement climatique et se tourner vers les énergies bas carbones, alors que ces derniers en attendaient quatre fois plus. Les pays développés restent opposés à l’ampleur de l’effort demandé de leur part, reflet de leur responsabilité historique dans la dette climatique à laquelle le monde est confronté.   

Cela reflète également le rapport de domination qui persiste entre le nord et le sud. Cela met clairement en évidence le manque de volonté des pays développés d’assumer leurs responsabilités.  Pire, un véritable « droit à polluer » des pays riches et des multinationales grâce aux marchés du carbone qui ne sont pas des instruments de financement de la lutte contre le changement climatique, mais qui permettent aux grands pollueurs d’échapper d’un seul coup à leurs obligations en matière d’émissions et de financement. En 2023, le biogéochimiste marin Olivier Ragueneau, a très bien expliqué que « le maintien de rapports profondément injustes entre les deux hémisphères, rapports que l’esclavage et la colonisation n’avaient déjà eu de cesse de placer sous l’angle de la domination, pour des raisons d’abord culturelles puis de plus en plus géostratégiques, d’extractivisme et de pillage, toujours au détriment des populations locales. ». La dette climatique des pays du Nord est par conséquent très largement supérieure à celle des pays du Sud. Cette dette doit être annulée pour ces derniers parce qu’elle est odieuse car les dirigeants et les banquiers du Nord global sont aujourd’hui les débiteurs.

Cette COP 29, comme ses prédécesseuses, laissera un souvenir de déception et un goût amer pour beaucoup. Cependant, plus que d’autres, cette COP aura été le témoin de l’absence de repentance des pays riches, de l’injustice climatique, et l’exemple flagrant de la volonté de garder un système de domination sur les pays et populations qui ont déjà été et restent victimes d’une exploitation honteuse.


À voir  

France 24: “Italie : à Naples, les femmes face au poids du patriarcat et de la mafia”

Un sujet de moins de 5 minutes qui montre le travail d’une coopérative de Naples qui aide les femmes victimes de violences sexistes et sexuelles pour briser le cercle de la violence et les liens de dépendance économique vis-à-vis de leurs conjoints violents. À voir ici

Inconditionnelles de Dorothée Munyaneza

Pour sa première mise en scène théâtrale, la chorégraphe Dorothée Munyaneza émerveille. Elle s’attaque à une adaptation de Kae Tempest, Hopelessly Devoted (2015) qui nous plonge dans les traumas de l’histoire, aux corps affectés, en particulier ceux des femmes. La pièce parle des femmes emprisonnées, où le chant et la danse sauvent le corps et l’esprit. Les 4 comédiennes nous offrent un spectre large de représentation des “amours inconditionnelles”, d’une femme pour une femme, d’une mère pour ses enfants, de soeurs pour ses soeurs. Grace Seri, l’actrice principale, nous enchante par sa danse brute et triste et sa voix envoutante. Les textes chantés nous interrogent sur la place des femmes en prison et nous ouvrent les yeux sur la place des dominations et de la violence des hommes dans l’emprisonnement des femmes et LGBTQIA+. À la fin, c’est le chan “Libérez les toutes” qui nous obsède. 

Aux Bouffes du Nord, Paris, jusqu’au 1er décembre, et on l’espère, bientôt en tournée dans toute la France ! 

Netflix & chill : Lidia fait sa loi

“Lorsqu'on lui interdit de pratiquer le droit, une femme tente de faire annuler la décision de la cour”. Lidia Poët est la 1ère femme à entrer au sein de l’ordre des avocats en Italie en 1883. Si elle peut exercer le droit, elle ne pourra exercer son métier officiellement qu’à l’âge de 65 ans. Cette série retrace son combat. Voici la bande annonce. 

À écouter 

Camion Bip Bip

Queer, féministe jusqu’au bout de ses pistes, engagé et déterminé, les quatre membres de Camion Bip Bip soufflent un vent de révolte sur la scène musicale, encore trop politiquement aceptisée. Dans le contexte du procès de Mazan et du regain de vie des masculinistes avec leur #NotAllMen, je conseille fortement d’écouter le morceau “Club Ouin Ouin”. Ce track fera écho à l’expérience de nombreuses femmes+ et son refrain restera dans la tête dès qu’un homme cis viendra se plaindre. Mention spécial à la chanson Driftney Spears qui est parfaite à écouter en cette période de Noël. Le mieux reste de découvrir ce groupe en concert, la performance étant indissociable des paroles, entre gestes de lutte et danses tournant en dérision les codes masculins. 

Les podcasts de Marine Vlahovic

Journaliste installée à Marseille, Marine Vlahovic était journaliste indépendante et a été correspondante au Proche-Orient. Elle a été retrouvée morte lundi 25 novembre ; une enquête est en cours. Écoutez ses podcasts réalisés pour Arte Radio.

À faire

Soirée de lancement du livre de Dugudus “Politique de l’image” 

L’artiste Dugudus publie un livre intitulé “Politique de l’image” et, à cette occasion, une soirée de lancement est organisée à la galerie Artivistas (35, rue Blanche 75009 Paris) à partir de 18h.  

Rencontre avec Sandrine Rousseau à Nantes le 5 décembre à 19h00

Retrouvez Sandrine Rousseau pour échanger autour de son livre “Ce qui nous porte” à la librairie les Bien Aimé.e.s à partir de 19h00. Réservations via Insta ou par email

Assises européennes de lutte contre les violences faites aux femmes - 29 et 30 novembre à Strasbourg

Événement gratuit et ouvert à tous et toutes sur inscription. Avec plus de 80 intervenant.es au programme pour des tables rondes et des débats pendant 2 jours, retrouvez le programme ici




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