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La Bretagne, un territoire de lutte·s
“Oh, soulève-toi, ma mer, soulève-toi, mon indomptable, comme un volcan en éruption et que, dans un raz de marée, s’engloutisse leur machination. Ah, secoue-toi, tu ne vas pas te laisser violer, tu ne vas pas te laisser blesser, humilier, tu ne vas pas te laisser empoisonner le ventre, secoue-toi, secoue ta peau d’écaille : grondante et toute-puissante, tu enfles à la démesure de ton flux en excès et engloutis leur machination en un raz de marée.” Ces mots, ce sont ceux de Xavière Gauthier, autrice de “La Hague, ma terre violentée” publié en 1981.
Dans ce livre, considéré comme l’un des ouvrages précurseurs de l’éco-féminisme, l’autrice revient sur la construction de l’usine de retraitement des déchets nucléaires de la Hague et de ses conséquences sur la nature et l’environnement, en dressant un parallèle avec la condition des femmes. Pendant plusieurs années, de nombreux·ses militant.es ont tenté, en vain, de sauver ce territoire. Loin d’être une action isolée, cette mobilisation s’inscrit dans une longue tradition d’actions en faveur de la préservation de l’environnement menées sur le territoire breton.
Très attaché·es à leur terre, les breton·nes sont également perçu·es dans l’imaginaire collectif, comme des personnes engagées qui n’hésitent pas à s’organiser pour protéger leurs droits et leur territoire, certain.es disent même que la lutte est inscrite dans leur ADN.
Les femmes et les féministes bretonnes n’échappent pas à cette réputation et sont loin de rester les bras croisés. Ainsi, depuis des décennies, voire des siècles, on constate que les luttes féministes en Bretagne sont particulièrement dynamiques. Il est également intéressant de noter qu’elles sont souvent associées à d’autres luttes sociales ou environnementales. C’est le cas à la Hague où l’écoféminisme a fleuri, mais ça l’est aussi dans de nombreuses usines de la région, où la lutte féministe s’est associée à la lutte pour l’amélioration des conditions de travail, comme pendant l’emblématique mouvement des Penn Sardin en 1905.
Même du côté des intellectuel·les et des universitaires, les breton·nes sont souvent en avance sur d’autres régions françaises, comme on a pu le voir avec la création de l’unité de recherche consacrée au féminisme à l’Université de Rennes en 1984.
Aujourd’hui encore, les militantes féministes sont sur tous les fronts en Bretagne : lutte contre les violences sexuelles et sexistes, préservation de l’environnement, lutte contre l’extrême droite, antiracisme, etc., les exemples de mobilisations locales ne manquent pas.
Face à cela, la violence fasciste et d’extrême droite se fait de plus en plus présente dans la région, comme le souligne Basta! Dans cet article publié en juin 2024, le journaliste Maël Galisson recense de nombreuses agressions perpétrées par l’extrême droite sur le territoire en 2023.
En outre, les résultats des dernières élections, européennes et législatives, nous montrent qu’en Bretagne comme ailleurs, l’extrême droite avance également dans les urnes, mais nous comptons sur les militant.es et sur les solidarités locales pour faire barrage et construire un futur désirable pour tou·tes !
Anne de Bretagne, deux fois reine de France
2024 marque le 600ème anniversaire de la mort d’Anne de Bretagne, figure mythique pour les Bretonnes et les Bretons. Duchesse de Bretagne à 11 ans, reine de France une première fois à 14 ans et une seconde à 21 ans, son destin fascine et il est parfois difficile de faire le tri entre la légende et l’histoire.
Héroïne de la résistance bretonne pour les un·es, jouet des tractations politiques de son père, François II de Bretagne, pour les autres, il n’en reste pas moins que sa vie est fascinante et que s’y intéresser nous dit des choses sur l’histoire de la place des femmes en politique et dans l’espace public au cours de l’histoire.
Alors même que le traité de Guérande stipule une succession de mâle en mâle, François II de Bretagne, pour se protéger de l’ingérence du royaume de France, transgresse les lois et à sa mort en 1488, c’est sa fille Anne, âgée de 11 ans qui devient Duchesse de Bretagne.
Son destin restera lié à l’obsession du duché de Bretagne à ne pas se faire absorber par le Royaume de France. D’abord mariée par procuration à Maximilien Ier, roi des Romains, pour contrecarrer les ingérences de la France, elle sera ensuite mariée à Charles VIII. Après la mort de ce dernier, elle redevient pleinement duchesse de Bretagne et c’est pour conserver son indépendance et celle du duché, qu’elle négocie ensuite son mariage avec Louis XII, devenant reine de France pour la deuxième fois.
Anne de Bretagne n’a sans doute pas toujours été la femme libre et autonome que la légende voudrait qu’elle soit, mais il n’en reste pas moins que sa vie témoigne aussi d’une existence complexe et que son influence politique sur le Duché de Bretagne a été réelle, autant que ses opinions politiques et sa capacité à embrasser son destin politique. Elle est aussi connue pour avoir féminisé la Cour de France, en s’entourant de jeunes femmes pour concurrencer l’omniprésence masculine. On retrouve ici les prémices de ce qui sera l’une des armes les plus efficaces de l’accession des femmes à l’espace public : les réseaux d’influence féminins.
Le Gwenn ha du (drapeau breton)
Non il ne s’agit pas du nom d’un far mais bien du drapeau breton. Vous l’avez sûrement croisé en manif, dans les stades ou encore à l’étranger si vous vous y êtes rendu·es. Ce drapeau noir (“du” en breton) et blanc (”gwenn” en breton) est un symbole fort de la région. Il a notamment été interdit pendant près de 30 ans par les autorités françaises, considéré comme séditieux et autonomiste.
Aucun texte ne réglemente l’utilisation de ce drapeau, qui n’a aucun statut officiel, mais qui est souvent perçu comme un symbole politique, idéologique ou philosophique. C’est notamment pour cette raison qu’il a été interdit de stade à Nantes en 2019 et de Stade de France en 2013.
L’intention de son créateur n’avait d’ailleurs rien de politique, même s’il appartenait lui-même à un mouvement régionaliste. Le Gwenn ha du a été créé par l’architecte Morvan Marchal, qui appartenait au mouvement artistique Seiz Breur créé entre les 2 guerres, et rédacteur pour l’organe d’information du groupe régionaliste Breizh Atao. Il souhaitait créer un emblème pour l’Union de la jeunesse de Bretagne. En 1937, il fait part de sa démarche comme suit: “Ce drapeau, qui, je le répète, n'a jamais voulu être un drapeau politique, mais un emblème moderne de la Bretagne, me paraît constituer une synthèse, parfaitement acceptable de la tradition du drapeau d'hermines pleines, et d'une figuration de la diversité bretonne”. Évidemment, lors de sa sortie, il n’a pas fait l’unanimité ; il est encore l’objet de critiques. Factuellement, il représente les 9 pays de Bretagne (d’où les 9 bandes noires). On y voit également des hermines en haut à gauche du drapeau, qui rappellent les armoiries des ducs de Bretagne.
“Plutôt la mort que la souillure”
La légende raconte qu’une hermine acculée au bord d'une mare boueuse, par un renard, qui la poursuivait, préféra se retourner, et lui faire face, plutôt que de salir sa fourrure, pour fuir en traversant cette mare boueuse. Elle préféra faire face, et lutter, jusqu’à la mort, donnant vie à la devise des breton·nes : “plutôt la mort que la souillure”.
Alerte pour les lanceureuses d’alertes
Selon l'Unesco, en 15 ans, 750 journalistes ou médias traitant de l'environnement ont été ciblé·es, menacé·es. Deux tiers des reporters sont concernés. Une quarantaine sont mort·es. Les attaques sont en hausse de 40% depuis 4 ans selon un rapport de Reporters Sans Frontières (RSF). Il est vrai que journaliste de guerre est un métier dangereux et que les reporters sont malheureusement au fait des risques qu’iels prennent. Pourtant, les journalistes dont je parle ici, ne couvrent pas des conflits armés, mais remplissent seulement leur rôle d’informateur·trice·s, enquêtant sur un sujet de plus en plus dangereux : l’écologie. C’est même devenu la seconde cause de meurtres chez les journalistes.
La pollution tue, les pesticides tuent, l’exploitation des ressources naturelles tue, le réchauffement climatique tue. Les populations meurent pour des causes souvent engendrées par des grandes industries, le capitalisme, le productivisme, l’agroalimentaire, les lobbies et même les Etats. Il y a donc un grand nombre de puissances que les journalistes dérangent en traitant des sujets environnementaux ou dénonçant les effets létaux de leurs activités sur les peuples et la nature. C’est un nouveau type de chasse à l’informateur ·trice qui s’est lancée.
Cette tendance s’accentue mais n’est pas récente. Les menaces pesant sur les journalistes parlant de corruption ont toujours été fortes. Mais aujourd’hui, le lien entre le clientélisme et l’exploitation illégale des personnes et des ressources naturelles est de plus en plus fort, se transformant même en une catégorie de crimes environnementaux ou écocides. Il y a moins d’un an, c’est le journaliste colombien Rafael Moreno qui était assassiné dans un restaurant de Montelibano dans le Cordoba. Ce “défenseur des ressources de la région” était connu comme une sorte de justicier local défendant l’argent public comme les richesses minières (or, charbon, nickel), exploitées par de grandes entreprises. Avant de mourir, il dénonçait un crime environnemental d’extraction sauvage de sable et de pierres du lit d’une rivière. Selon lui, les matériaux prélevés illégalement étaient utilisés par certaines entreprises dans la construction de routes locales afin de réduire les coûts et d’augmenter leur marge.
On pourrait croire que ce type de situation n’arrive que dans les pays dits “en développement” ou lointains, mais ce serait encore se voiler la face sur l’état actuel de la France et sa liberté de la presse. En effet, Inès Léraud, journaliste indépendante, enquête pour différents médias sur les grandes entreprises de l’agro-alimentaire. Elle a publié une enquête sur les algues vertes en Bretagne sous forme de BD, des reportages sur les conditions de travail illégales, la fraude à l’étiquetage, la pollution de l’environnement, les subventions surprenantes pour l’agriculture intensive et en a même fait un film… Les victimes ? Ce sont les agriculteur·trice·s elleux-mêmes, les habitant·es de cette région, les consommateur·trices. Morgan Large fait le même travail d’investigation pour une radio. Depuis, toutes deux sont harcelées, poursuivies, menacées pour avoir fait tout simplement leur travail. Après la parution de la bande dessinée, les journalistes ont subi de nombreuses pressions et menaces. Deux procès ont notamment été intentés par des acteurs locaux de l’agroalimentaire contre elles, mais aucune de ces plaintes n’a abouti.
L’augmentation de la pollution et les effets visibles du réchauffement climatique ont contribué à sensibiliser le public mais aussi les gouvernements sur des préoccupations qui étaient hier marginales et auparavant hors des radars médiatiques. Comme l'explique l'association Quota Climat, qui milite pour l'établissement d'objectifs chiffrés de programmes réservés à l'actualité environnementale, “seulement 3,6% des contenus médiatiques pendant la campagne électorale présidentielle de 2022 portaient sur les questions climatiques. À titre de comparaison, le Covid-19 a occupé jusqu'à 74,9% du temps d'antenne. De même, dans le secteur audiovisuel, seuls 0,8% des reportages ont été consacrés aux enjeux écologiques depuis 2013. Bien que le traitement médiatique de l'écologie ait triplé depuis les années 1990, cette proportion apparaît encore insuffisante au regard des faits et enjeux liés au dérèglement climatique, à l'effondrement vertigineux de la biodiversité et à la crise des ressources déjà à l'œuvre”.
Insuffisant est un euphémisme au regard de ces chiffres microscopiques. Pourtant, des pionnièr·es ont tenté dès les années 70 d’alerter sur le sujet. Le journal “La Gueule ouverte” développe ainsi jusqu’à 1980 une écologie contestataire, anarchiste, libertaire, rejetant la société industrielle et orientée vers un retour à la terre. Progressivement, la ligne éditoriale passe à une écologie politique mais le ton reste cinglant. Il y a un renouveau au début des années 2000 avec des rubriques spécialisées dans les rédactions, notamment dans les Echos, Le Monde avec la page « Planète » ou la rubrique « Terre » de Libération. Dans un article de l’INA, Éliane Patriarca de Libé raconte qu’on reprochait à la rubrique ses sujets anxiogènes : “Le sujet n’intéressait pas, ce n’était pas une rubrique noble”. Chez France Inter, le journaliste Denis Cheissoux confirme “plus que sacrifiée : c’est une rubrique qui était agaçante et ignorée : on ne savait pas par quel bout la prendre, puisqu’elle comportait beaucoup d’interdictions pour une époque qui ne concevait pas la nature autrement que comme un cadre décoratif pour ses loisirs”.
Hervé Kempft, du fait de son passage au Monde et son engagement écologiste, a bien compris que pour pouvoir traiter des sujets environnementaux dans les médias, il fallait avoir une ligne éditoriale stricte et une certaine indépendance. Comme Eliane Patriarca qui rapporte qu’ “On nous accusait d’être militants avant d’être journalistes, même si nos articles étaient étayés scientifiquement”, Hervé Kempft explique “il fallait être plus rigoureux encore, pour être incontestable. Un journaliste mainstream sera moins mis en cause”. C’est dans cet esprit qu’il lance une première version papier de Reporterre dans les années 90, puis une version full player internet en 2007. Aujourd’hui, Reporterre est le poids lourd de l’information sur l’écologie et revendique haut et fort la nécessité de l’indépendance de la presse pour pouvoir correctement traiter de cette actualité.
En effet, comment traiter de la corruption environnementale et des désastres climatiques quand aujourd’hui les grands médias appartiennent à des entreprises écocidaires ou finançant des énergies fossiles ? C’est le cas de l’empire médiatique Bolloré par exemple. En 2016, une enquête de France 2, réalisée dans l’une des plantations d’huile de palme au Cameroun, montre des sous-traitant·e·s travaillant sans vêtements de protection, certain·e·s présenté·e·s comme mineur·es, et logé·es dans des conditions insalubres. Vincent Bolloré attaque alors France Télévisions et l’auteur du reportage Tristan Waleckx, dénonçant des mensonges. Il perdra ces deux procédures. Ces accusations ne concernent pas que le Cameroun : en Sierra Léone, au Nigeria ou bien encore au Cambodge, des ONG accusent également des filiales locales de la multinationale d’accaparer des terres et détruire l’environnement. Quelques mois plutôt, 80 Cambodgiens de l'ethnie bunong avaient lancé une action en justice en France contre le groupe Bolloré, l’accusant d’avoir détruit leur forêt ancestrale, transformée en plantations de caoutchouc. Outre les accusations liées à l’impact environnemental et aux conditions de travail, les ONG mobilisées sur ce dossier affirment que les filiales de l’empire Bolloré en Afrique mènent des campagnes d’intimidation afin d’exproprier les communautés locales et de confisquer leurs terres. On comprend mieux pourquoi certains médias de l’industriel breton sont ouvertement climatosceptiques, diffusant la propagande de leur chef sur la domination de la nature et des humains par le pouvoir économique.
Heureusement, des nouveaux médias voient le jour et comme Reporterre, font de leur indépendance l’unique possibilité de couvrir la crise climatique de façon objective sans subir des pressions d’actionnaires. C’est le cas notamment de Vert, Climax, Basta, Blast, Splann !, Bon Pote ou encore Médiapart avec sa newsletter « Ecologie ». Sans oublier évidemment, Popol Média et sa rubrique Popol Green ! La route reste cependant longue et pavée d'embûches pour la presse libre et le traitement de l’écologie. Julia Cagé, Dans Sauver les médias (Seuil, 2015), le rappelle “On objecte parfois qu’il n’y a jamais eu autant de médias alternatifs, notamment sur Internet. Mais cette concurrence est illusoire. Lorsque vous analysez la situation en termes de parts de marché, il saute aux yeux que les chaînes d’info, de radio et les journaux dits “mainstream” restent ultra dominants.”
Le GIEC dont la bonne parole semble de moins en moins écoutée alerte dans son dernier rapport “Les médias peuvent avoir un impact significatif pour faire progresser la conscience climatique et la légitimité des actions engagées. Ils cadrent et transmettent les informations sur le changement climatique, ils ont un rôle crucial dans la perception qu'en a le public, sa compréhension et sa volonté d'agir”. Dommage qu’il ne recommande pas l’obligation de protéger particulièrement les journalistes défendant l’environnement avec un statut spécial ainsi que de leur fournir une indépendance indispensable, loin des pressions industrielles et productivistes.
La situation semble catastrophique et sans solution, mais j’avais envie de finir avec cette citation de Margret Mead, féministe avant-gardiste américaine, qui peut illustrer la force qui nous anime chez Popol Média : “Ne doutez jamais qu'un petit groupe de citoyen·nes engagé·es et réfléchi·es puisse changer le monde. En réalité c'est toujours ce qui s'est passé”.
À écouter
Quentin Lafay - Géographie à la carte - L'identité bretonne : un sentiment géographique (France Culture)
Péninsule en fin de terre d'une superficie de 34 000 km2, la Bretagne, une région riche en paysages et traditions culturelles, peut produire un sentiment d'appartenance. Comment la géographie permet-elle d'expliquer cet attachement ?
Molène (Piano solo 3 suites.1997)
Didier Squiban est un compositeur et pianiste français, dont le répertoire se situe entre la musique traditionnelle bretonne, le jazz et la musique symphonique dite « classique ». Ses ancêtres étaient originaires de l’île de Molène, où est enregistré cet album, le premier album de sa trilogie.
À lire
“Champs de bataille”, une BD d’Ines Léraud, Pierre Van Hove & Mathilda
À la sortie de la Seconde Guerre mondiale, l'État fait redessiner les terres agricoles dans la plupart des campagnes françaises. Accessibilité des champs par des machines, regroupement des parcelles et disparition des haies et talus. C'est le "remembrement". L'objectif est que la paysannerie produise davantage, que le pays atteigne son auto-suffisance alimentaire et que la France devienne une puissance agricole mondiale. Après “Algues vertes, l’histoire interdite”, Inès Léraud consacre ses recherches aux perdant·es de cette politique et aux résistant·es à ce bouleversement .
Comment les Bretons sont devenus la « mafia française », Amélie Quentel, Les Inrockuptibles
Dans cet article, Amélie Quentel revient sur un épisode que l’on a peut-être déjà oublié. En 2018, Emmanuel Macron présentait Jean-Yves Le Drian, alors ministre des affaires étrangères, au pape François en lui glissant ce “mot d’esprit” :”“Il y a des Bretons partout. Les Bretons, c’est la mafia française.” Petit retour sur cet épisode qui n’a pas fait rire tout le monde.
Retour à La Hague - Féminisme et nucléaire, Xavière Gauthier, Sophie Houdart & Isabelle Cambourakis, éditions Cambourakis
Un texte lyrique et incantatoire qui décrit ce que la construction de l’usine de retraitement de déchets nucléaires de La Hague fait aux paysages vécus et sensibles, à la terre des souvenirs de l’enfance, à cette presqu’île du Cotentin empoisonnée pour plusieurs centaines de millénaires.
Un avant-propos en forme de correspondance à trois voix propose une réflexion sur ce que signifie vivre en territoire nucléarisé, tisse des liens entre La Hague et le Japon et débat de l’invisibilité de la question nucléaire.
Les enquêtes de Splann!
Ce collectif breton de journalistes a remporté le prix Alerte à la Une à la fin de l’année dernière pour son enquête sur les implants contraceptifs Essure. Son objet est de produire des enquêtes journalistiques d’utilité publique en Bretagne et dans le monde, en français et breton. Plus d’infos ici.